fbpx

LA MUSICOTHERAPIE

LA MUSICOTHERAPIE​​ 

De quoi s’agit-il ? Est-ce une méthode récente ? En parlait-on avant ? Depuis quand et où ? Avant d’aborder la musicothérapie, voyons ​​ brièvement et pour mieux comprendre ​​ depuis quand existe la musique, comment​​ peut-on​​ la définir et comment agit elle ?

Aldous Huxley disait : « après le silence ce qui tend le plus à exprimer l’inexprimable, c’est la musique. »

  • Historique de la musique, de la musicothérapie,​​ 

C’est bien connu la musique existe depuis toujours et dans toutes les civilisations, ses propriétés curatives apparaissent dans les temps anciens, il s’agissait d’un moyen de guérison. Musique et médecine ​​ ont toujours été étroitement liées, « utilisation d’incantations ». 

Elle intervient dans toutes les phases de la vie sociale des communautés dites primitives

Edith Lecourt dit : « Elle à un effet cathartique qui correspond à une décharge de tension, physiques, émotionnelles soulageant et apaisant momentanément. On la trouve aussi dans certaines fêtes tribales et quelques méditations religieuses, pour y produire défoulement, exutoire, extase ou transe ».​​ 

« La bible parle de l’effet sédatif de la musique en ​​ relatant l’histoire de David qui joue de la harpe pour le roi Saül qui était agité et avait un esprit troublé ».​​ 1

Notre monde sonore est fait de musique : bruits, voix, sons, silence, souffle, mouvements…

En Chine, d’après F.Picard, « La substance de la musique réside pour les chinois dans le son, elle équivaut à une résonnance, réponse spontanée, mise en mouvement de l’air, des souffles, elle est aussi le lien établissant l’harmonie de l’homme entre le ciel et la terre ».

Aristote disait « qu’il s’agit d’une hygiène mentale, elle baisse l’anxiété et permet la réussite ».​​ Pour Platon​​ la musique est une gymnastique de l’âme.​​ 

Mais c’est quoi la musique ?

« La musique est l’art consistant à arranger et à ordonner des sons et des silences au cours du temps ».2

L’être humain est dès le début de sa conception baigné ​​ dans une structure musicale composée de sons, de silence, de bruits, de voix. Il est donc logique de penser que la musique va avoir un impact sur son corps et son cerveau.

« Le son, qui est la base de la musique, est un phénomène vibratoire qui a une influence physique sur l’individu, comme sur tout être et sur toute chose »3

Voyons comment cela fonctionne, quels sont ses modes d’action ?

Elle agit sur le cerveau, sur le physique, sur les hormones, sur la sphère émotionnelle.​​ 

4. « Les vibrations du son sont perçues par l’oreille interne (tympan), ​​ mais aussi par d’autres parties du corps comme la peau, les os et les viscères.

S. OGAY précise que « les stimuli musicaux sont transmis dans le système nerveux central et réceptionnés au niveau sous-cortical, dans le thalamus, siège des émotions, des sentiments et des sensations, avant de passer au cortex cérébral. Dès lors que la perception consciente ne peut pas se faire corticalement, à cause de présence de lésions chez la personne « démente », des sensations peuvent être éveillées tout en restant inaccessibles à l’intelligence. 

Chez une personne confuse, plus la musique réveille des sensations sans faire appel au raisonnement, plus le succès de réponse sera grand ».

La musique fait intervenir les 2 hémisphères du cerveau et sollicite les 4 lobes cérébraux.​​ 

Elle active même l’aire occipitale qui est normalement uniquement utilisée pour la vision disait JP.Rauschercker.5

6​​ « Les aires cérébrales dédiées à l’audition ne sont toutefois pas les seules concernées. Il faut y ajouter des aires motrices (qui interviennent notamment lorsque l’on joue d’un instrument ou que l’on chante), des structures comme l’hippocampe (l’un des sièges de la mémoire qui s’active lorsque l’on entend un air familier), des circuits rythmiques du cervelet (qui interviennent lorsque l’on bat la mesure, avec le pied ou dans sa tête), et quelques autres. Sans oublier des centres du langage, comme la zone de Broca ou celle de Wernicke, qui sont sollicités lorsque l’on écoute une chanson ou que l’on se souvient de ses paroles ».

Vagner disait : « La où s’arrête le pouvoir des sons, commence celui de la parole ».​​ 

D. Levitin, professeur de psychologie ​​ dit : « Elle joue un rôle également sur la régulation d’autres hormones dans le cerveau et peut avoir un impact sur le rythme cardiaque, la respiration et la pression sanguine ».​​ 

Brahms disait « Elle génère la production d’endorphine, selon la musique choisie ».​​ 

Le chant fait partie de la musique :

7​​ « Chanter pourrait aider les aphasiques à retrouver plus facilement la maitrise du langage, le rythme pourrait servir de support à la rééducation de séquences de mouvements et la sensibilité musicale est un ilot émotionnel préservé chez les patients déments, elle a un impact sur la communication ».​​ 

On constate donc que la musique est perçue par toutes les parties du cerveau et du corps, qu’elle les sollicite, les mobilise et les fait réagir en faisant intervenir également nos émotions.​​ 

De plus, chaque personne a une sensibilité différente aux musiques écoutées. En effet elle a ​​ un impact sur nous selon notre propre histoire, selon notre mode d’éducation, notre milieu de vie etc. et comme le précise Bénézon, cela va déterminer notre histoire sonore (principe de l’ISO8) et permettre au thérapeute d’entrer en communication avec le patient en se mettant sur le même registre sonore, en ayant auparavant pris le soin de faire un bilan psycho musical.

​​ « A travers la musique, le temps présent rencontre le passé jusqu'à l’instant où s’est produit cet évènement qui nous a apporté des sensations uniques et que le son est capable de tirer de l’inconscient et de nous faire revivre intensément comme autrefois, avec le parfum des fleurs, les couleurs que nos yeux ont captés ».N.PORTO9

Nous constatons donc que la musique à toujours existée et à toujours eu un impact sur l’être humain, elle a été depuis longtemps utilisé comme moyen « de soins », de communication et d’expression.​​ 

Depuis quand​​ parle-t-on​​ de musicothérapie ?

​​ « De nombreux psychiatres du XIXème​​ siècle, tels que Pinel, Esquirol, Leuret, ont dans la traduction romaine préconisé la musique comme soin. Vers 1850, on fait de la musique dans de nombreux asiles et les concerts de Bicêtre se justifient par le traitement moral »​​ .​​ 10​​ Petit à petit la musicothérapie, fait ses preuves, se structure et s’épanouie. Dan les années 40 et 50, la musicothérapie fut utilisée sur les soldats convalescents pour tenter de soulager les traumatismes de la guerre. Ensuite, de nombreuses recherches sont approfondies en France, comme à l’étranger. En 54, J.JOST, ingénieur du son​​ ((fondateur du Centre International de Musicothérapie)​​ fait office de pionner, il s’appuie sur une base clinique avec l’aide du laboratoire d’Encéphalographie de la clinique de maladies mentales et de l’Encéphale, à la faculté de médecine de Paris. En France à la fin des années 1960, un centre de recherche et d’application est créé. Une première association est créée en 1972 puis une seconde en 1980.

Depuis la musicothérapie ne cesse de progresser, de se structurer, de faire ses preuves, elle est utilisée dans​​ le monde.​​ (En 1974, premier congrès mondial de musicothérapie).

Comment peut-on la définir ?

La musicothérapie est une technique de soin qui utilise la musique, le son, sous toutes ses formes (sons, rythme, corps, chant, bruits) comme moyen d’expression de communication et de créativité. L’objectif thérapeutique est basé sur une relation d’aide, de soutien, d’écoute et d’accompagnement. Elle à pour but de développer les processus favorables cognitifs, émotifs, comportementaux et sociaux. « Le rôle du thérapeute est d’apporter l’élément relationnel sans lequel aucun travail de thérapie n’est possible. Ainsi, l’interaction créée entre patient et musicothérapeute permet l’utilisation de la musique comme médiateur thérapeutique ». S.OGAY

La musicothérapie doit s’appliquer dans un cadre bien défini, avec des techniques appropriées, et un objectif thérapeutique fixé en ​​ rapport à la pathologie de la personne.​​ 

Elle s'inscrit dans une prise en charge globale du patient, établi par l'ensemble de l’équipe​​ pluridisciplinaire.  ​​​​ 

L’objectif thérapeutique est basé sur une relation d’aide, de soutien, d’écoute et d’accompagnement.​​ 

Ses principaux modes d’action sont sensoriels, cognitif, affectif et comportemental.

Il est indispensable d’aborder les principes de la musicothérapie :

  • Principes de la musicothérapie11

La thérapeutique est basée sur la confiance, le respect de la personne, soumise au secret professionnel. De nombreuses qualités sont requises, comme la compassion, l’empathie, le dévouement. Le thérapeute doit faire preuve d’une grande adaptabilité, ​​ réactivité ainsi que de créativité.​​ 

Le musicothérapeute doit bien se connaître et être capable d’analyser son propre transfert. ​​ (Le transfert est le sentiment inconscient positif ou négatif du patient envers le thérapeute, le contre transfert est donc le sentiment inconscient que le thérapeute peut développer en réaction envers le patient.) ​​ Il doit avoir confiance en lui.​​ 

Il est judicieux de toujours se tenir informer des nouvelles recherches, de s’informer sur l’évolution de cette pratique par des lectures, des conférences et en ​​ rencontrant d’autres professionnels.

Il doit toujours tenir compte des besoins du patient, de ses capacités et se fixer un objectif.​​ L’objectif thérapeutique est à distinguer d’un « résultat » proprement musical. La musicothérapie implique des modalités de fonctionnement précises, repère dans le temps (heure, jour, régularité), repère dans l’espace (lieu).

Avant de mettre en place un atelier de musicothérapie de nombreuses démarches sont à appliquer.​​ 

Avant toute prise en charge, le musicothérapeute doit rencontrer l’équipe médicale, faire connaissance avec la personne et si possible la famille.​​ 

Un bilan psychomusical sera proposé. Il se décompose par un entretien préliminaire, un test réceptif et un test actif ​​ qui s’effectueront ​​ avant tout prise en charge afin d’évaluer et de déterminer le travail.​​ 

Le test réceptif ​​ a​​ été mis au point et expérimenté ​​ par le Dr. J.Verdeau-Pailles12, il s’agit de l’audition d’une dizaine d’extraits musicaux le plus variés possible, d’environs trois minutes, afin d’observer la capacité d’écoute de la personne ainsi que ​​ ses réactions.​​ 

La consigne précisée par le musicothérapeute au début de la séance consistera à proposer à la personne, lors de pause entre chaque morceaux, de s’exprimer ​​ sur ce qu’elle a ressenti, sur ce que cela lui a évoqué etc. de quelque manière que ce soit, verbale, gestes, dessins, chants.

​​ 13​​ « Des principes de composition d’extrait musicaux sont donnés, il s’agira d’œuvres variées, (…) telles qu’une musique rythmique, une œuvre mélodique, des bruits d’atelier, du chant, musique contemporaine, (…) etc.​​ 

Le but étant d’explorer des aspects différents de l’expérience musicale du sujet.  Les répertoires sont variés et devront être adaptés au patient. (Âge, culture). »

Après avoir fait ce test, le musicothérapeute notera précisément ce qu’il a observé et ce que la personne à dit en ​​ utilisant éventuellement une grille de cotation afin de tracer un ou des traits caractéristiques et commencer à se fixer un objectif thérapeutique.

Le test actif lui consistera à proposer à la personne différents types d’instruments de musique installés à sa portée. Maracas, tambourin, castagnettes, cymbales, claves, ​​ grelots, métallophone, métallo note, carillon, ​​ clavier, etc.…

Le musicothérapeute étudiera les réactions du sujet : spontanées, créatives, en repli, vers quels instruments il se dirige, quel son préfère t-il, etc. ce ​​ qui permettra également d’orienter et d’amorcer la future prise en charge.

Tout ce travail fait en amont de la prise en charge permettra de préciser si celle-ci peut se mettre en place, de l’orienter et de commencer à se fixer un objectif thérapeutique.

Ensuite le musicothérapeute utilisera ​​ une méthode rigoureuse adaptée au patient Avant et après la séance ​​ une analyse sera effectuée, soit par une grille d’évaluation existante.

(l’échelle de Cornell, particulièrement utilisée dans la dépression, échelle sur l’anxiété, ​​ l’échelle d’hamilton,​​ ​​ qui comprend 14 items qui couvrent la totalité des secteurs de l'anxiété psychique, somatique musculaire et viscérale, les troubles cognitifs et du sommeil, l'humeur dépressive),​​ ​​ soit par une grille adaptée aux séances reprenant les items habituels importants, par rapport aux objectifs fixés et permettant d’analyser l’évolution de la thérapie et de pouvoir en référer à l’équipe médicales. Des notes personnelles doivent être prises après chaque séance.

Les séances devront être mises en place dans un cadre défini, un lieu calme et protégé,​​ 

S. OGAY dit : « espace privilégié où soignant et soigné vont entrer en relation par l’intermédiaire du complexe sonore ». Un temps doit être fixé, jour, heure.​​ 

 

  • Techniques théoriques

La musicothérapie réceptive est fondée sur l’écoute d’extraits musicaux ou de sons. Selon la technique établie par J. JOST et E.LECOURT, une séance associe trois fragments d’œuvres musicales dont l’audition successive constitue trois étapes thérapeutiques : apaisement, détente, relaxation.​​ 

La méthode de J.M GUIRAUD-CALADOU (bande en U), nommée détente musicale, elle propose également trois phases successives mais différentes : apaisement, détente puis redynamisation. L’écoute peut durer environs entre 20 ​​ et 45 minutes.

Système de montage en U récemment développé et adapté ​​ par l’association MUSIC CARE, à l’évolution de la musicothérapie en institution.

14

 

Elle consiste également à proposer des extraits musicaux choisis par rapport à la personne afin d’éveiller des souvenirs, des émotions. Les extraits peuvent être entrecoupés de moments de verbalisation.

Dans tous les cas, il faut il faudra s’assurer auparavant des capacités d’attention, de concentration, de mémorisation ​​ du sujet, comme la possibilité d’écouter une musique qui ne plait pas forcément.15

La méthode J.JOST propose l’écoute de musique contrastée, par exemple écouter une musique rythmique et une musique mélodique, une musique vocale ou orchestrale, etc. cette méthode dit E.LECOURT présente la prise de conscience et le positionnement du sujet par rapport à une préférence musicale.

E. LECOURT parle également « de nourrissage musical », qui consiste à faire écouter, à la demande du patient, des morceaux de musiques ​​ choisies. Le thérapeute devra petit à petit orienter les séances afin d’affiner l’écoute et de permettre une verbalisation du sujet.

La musicothérapie active​​ qui est fondée sur l’expression, la créativité. Il s’agira d’utiliser des instruments de musique, son corps, un objet, ou sa voix. La personne peut alors devenir acteur dans l’atelier et se laisser aller à la communication non verbale.

De nombreux instruments peuvent être proposés tels que les percussions, tambourins, grelots, maracas, cymbales, bongo, triangle, cymbales, etc., l’avantage de ces instruments est que pour la plupart ils sont faciles à manipuler, on peut les frapper, les gratter, les secouer, les frôler, ils permettent une expression allant du calme à l’explosion de colère.

Mais aussi des instruments mélodiques tels que un clavier, piano, ​​ bâton​​ de pluie,​​ carillon, métallophone, ou métallonote, etc.…ces instruments par leur caractère mélodique ​​ et leur sonorité cristalline engendre facilement chez les personnes atteintes de démences un certains intérêt.

16L’instrument de musique en lui-même sert de décharge de tension et permet une communication non verbale avec soi-même projeté en dehors. Le Dr. Winnicott, psychanalyste et​​ psychothérapeute, développe dans ‘Jeu et Réalité’ le concept de l’objet intermédiaire. L’objet transitionnel 17.

18​​ « En évoluant, l’objet transitionnel se transformera en un objet intermédiaire qui pourra donc être utilisé en thérapie (…) cet objet intermédiaire qui inclut une partie des objets transitionnels est, fondamentalement, un objet de communication ».​​ 

Benezon en déduit que « l’objet intermédiaire est un objet de communication qui permet d’agir thérapeutiquement sur le patient sans déclencher des états d’alerte. »

En musicothérapie active, le corps entier peut être sollicité, la voix, les bras, les pieds, les jambes peuvent chanter, murmurer, rythmer un air, taper, etc…

19Les méthodes de musicothérapie active s’inspirent des méthodes de C. ORFF, « approche rythmique à partir d’exercices progressifs, stimulation, structuration, régularisation émotionnelle et psychomotrice à partir de jeux musicaux, travail de pulsation avec questions-réponses, imitation. De Dalcroze, qui s’appuie sur le mouvement et le corps et la méthode ​​ de Willems centrée sur le développement de la qualité de l’écoute et la musicalité.

« Quand j’entends parler quelqu’un, au travers de la mélodie du mot, je vois bien plus profondément dans son âme » (Janos Janacek, Jenufa)

La voix comme le dit Scherer ​​ est un très bon indicateur affectif20.

La voix est une composante importante de la musicothérapie active, en effet, j’ai souvent constaté que des personnes n’ayant plus la capacité de parler, de communiquer réellement garde la capacité de chanter. ​​ 21Le chant implique le sujet dans l’action qu’il mène et sa pratique libère ses émotions : il n’est guère aussi concret et précis que le langage qui peut apparaître comme un « chant déssèché ».

Le chant implique le corps dans son ensemble, la posture, la respiration, la voix, le geste, l’ouïe. L’esprit et le corps sont mobilisés, l’affect est impliqué.

L’avantage de cette méthode est qu’elle permet de développer la communication, de diminuer l’anxiété et agit sur l’aspect sensoriel et corporel.

Dans quels domaines s’applique-t-elle ? Existe-t-il des domaines ou la musicothérapie ne peut pas s’appliquer ?​​ 

  • Ses domaines d’application

Ils sont très larges, comme le précise l’association Française de musicothérapie,​​ 22cela peut être de la naissance à la vieillesse sans cas pathologique, mais simplement dans le cadre d’aide, d’éveil, d’épanouissement, de relaxation, de développement personnel.

Dans les cas de pathologies, elle s’applique en psychiatrie sur les troubles de la communication, du comportement, tels que l’autisme, la schizophrénie, les psychoses, la dépression. Elle est utilisée également dans les cas de trauma crânien, sur les traitements de la douleur ainsi que sur des pathologies neurologiques. Elle est appliquée aussi en milieu carcérale, cette liste n’est pas exhaustive.​​ 

Les contres indications relevées, citées sur le site « musicothérapie » seraient sur certains types d’épilepsie et dans le cas où une personne dit ne pas aimer la musique, ce qui peut révéler une pathologie telle que « l’amusie » qui est problème neurologique pour lequel certaines dimensions de la musique ne viennent pas à être adéquatement perçues par le cerveau. Bien évidemment, le musicothérapeute devra faire preuve de discernement et de professionnalisme en étant attentif aux réactions de la personne lors d’une séance de musicothérapie.

Les effets de la musicothérapie dans tous ses domaines sont concrets et de nombreuses études le prouvent.​​ 

L’instrument de musique peut représenter un objet transitionnel, Winnicott développe la théorie de l’objet transitionnel, principalement utilisé en psychanalyse et au sujet de l’enfant et de son « doudou ». Il répond aux frustrations, aux manques, aux ruptures.

La musicothérapie à le pouvoir d’ouvrir les canaux de la communication, elle permet de se « souvenir », de s’exprimer verbalement ou non, d’oublier ses douleurs, ses angoisses, d’être créatif, de stimuler les fonctions cognitives, de bouger, de chanter, de redevenir une personne à part entière, elle procure de la joie, du bien---être et réveille de nombreuses émotions.​​ 

​​ «  De tous temps la musique a été utilisée à des fins cathartiques, stimulantes ou apaisantes. La musique a, en effet, un exceptionnel pouvoir de mobilisation émotionnelle à un niveau archaïque, régressif, pré langagier ».​​ 23

​​ E.LECOURT juge que :​​ « la richesse de la musique en tant que moyen d’expression est supérieure à celle du langage verbal (…) Seule, elle permet l’expression d’affects contradictoires et d’ambivalences du vécu humain (…) Parce qu’elle est proche du domaine des émotions et qu’elle peut refléter leurs contradictions, la musique est (…) une libération par rapport au langage rationnel ».​​ 24

« Le son, qui est à la base de la musique, est un phénomène vibratoire qui a une influence physique sur l’individu, comme sur tout être et sur toute chose. »25​​ 

Avant de citer quelques études réalisées, je voulais présenter le lien entre la ​​ musicothérapie et la maladie d’Alzheimer ou syndromes apparentés.

  • La musicothérapie et la maladie d’Alzheimer

La musicothérapie est un moyen de communication,

La maladie d’Alzheimer est une perte massive de la communication,

La méthode de soins qu’est la musicothérapie ​​ est particulièrement bien adaptée à la personne âgée dépendante ou atteintes de démence. Nous avons vu que cette pathologie enferme la personne et elle n’arrive plus ou peu à communiquer avec elle-même et le ​​ monde extérieur. Elle l’isole et génère de nombreux troubles et déficits. Or, la musique est perçue pas d’autres parties du cerveau qui sont encore saines. La personne qui ne parle plus peu chanter, celle qui ne communique plus peu jouer de la musique ou l’écouter. Elle redevient une personne, créatrice et actrice. Elle stimule les fonctions cognitives, agit sur l’anxiété, l’agressivité, améliore l’humeur et l’autonomie.​​ 

« Par la voie non verbale, grâce à la médiation de la musique, les personnes confuses peuvent exprimer leurs sentiments, en particulier l’angoisse et l’anxiété.. Ces sentiments sont des reflets de leur stress, de leur isolement parce qu’elles vivent repliées dans leur univers. Puisqu’il est hors de question de les remettre dans la réalité, la musicothérapie va nous permettre de les atteindre, de les rencontrer et de les joindre là où elles sont. »26​​ 

27Comme le relate un article du « Comité de Gestion des Ouvres Sociales des établissements hospitaliers publics » C.G.O.S dans un article : « De plus en plus souvent utilisée, en particulier chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, la musicothérapie vise à recréer des liens de communication. ​​ Et les résultats sont plus que prometteurs… Le docteur J. Le Reuil, psychiatre au centre hospitalier la Chartreuse à Dijon, dit : « On obtient des résultats surprenants avec la musicothérapie. A plusieurs reprise j’ai constaté chez des personnes âgées souffrant de démence une ouverture, une satisfaction, une redécouverte de la vie… »

P. Berthelon l’explique bien dans ce même article : « Dans la maladie d’Alzheimer, on sait que c’est la mémoire immédiate qui ne fonctionne plus alors que la personne peut se souvenir de choses qui se sont passées il y a longtemps. Le travail consiste à aller chercher au niveau mnésique, des musiques, des chansons ou des sons dans cette mémoire. Pa ce biais on recrée un état émotionnel chez la personne qui entraine une nouvelle forme de communication de façon verbale, soit de façon non verbale », le but étant aussi de « retisser des liens, de redonner une position de sujet au patient. ajoute L. billaud infirmier devenu musicothérapeute ».

 

 

De nombreuses ​​ études qui ont fait leurs preuves :

  • Différentes études réalisées

 

En voici​​ quelques-unes

Sur passeport santé nous pouvons lire :

  • « Plusieurs revues littéraires ou systématiques ont fait le point sur les bénéfices que semble procurer l’utilisation de la musicothérapie auprès de personnes souffrant de maladie de type Alzheimer. La plupart des essais cliniques réalisés à ce sujet rapportent des effets comme​​ une amélioration des habiletés sociales et de l’état émotionnel ainsi qu’une diminution des troubles de comportement (agitation, agressivité, errance, etc.).​​ Il semble aussi que ce type d’approche diminuerait le recours à des interventions physiques et pharmacologiques. Cependant, les essais cliniques contrôlés et randomisés sont rares. Les​​ protocoles manquent d’uniformité et quelques fois, les résultats sont non concluants. Les recherches devront se poursuivre pour évaluer plus rigoureusement cette approche. »

D’autres ont fait leurs preuves extraites de PubMed (site sur lequel nous pouvons trouver de nombreux textes sur les études réalisées et leurs résultats) :​​ ​​ 

28Une Etude réalisée au CHU de Montpellier et publiée « impact de la musicothérapie sur l’anxiété et la dépression pour patients atteints de la maladie d’Alzheimer et sur le fardeau senti par la personne donnant les soins principaux (étude de faisabilité).​​ 

29Etude réalisée par l’école de médecine, Université de Southampton, Royaume Uni « Impact sur ​​ l’allégement de l’apathie sur les sujets atteints de démence »​​ 

30Effects of the therapist's nonverbal behavior on participation and affect of individuals with Alzheimer's disease during group music therapy sessions.​​ (Les effets de la thérapie non verbale sur des personnes souffrants de la maladie Alzheimer ​​ pendant les séances de thérapie de musique de groupe)​​ 

31A controlled naturalistic study on a weekly music therapy and activity program on disruptive and depressive behaviors in dementia.​​ 

  • 32The effects of music therapy on reducing agitation in patients with Alzheimer's disease, a pre-post study.

33A randomized controlled trial exploring the effect of music on agitated behaviours and anxiety in older people with dementia.​​ The effect of expressive and instrumental touch on the behavior states of older adults with late-stage dementia of the Alzheimer's type and on music therapist's perceived rapport.​​ 

 

 

Plusieurs études ont fait le point sur les avantages que semble offrir la musicothérapie aux personnes souffrant de démence34,​​ 35,36.​​ 

D’autres études, conduites dans des groupes de patients atteints de démences, ont souligné l’impact sur le comportement moteur, la communication, la socialisation, l’autonomie et la sphère psychoaffective, réceptive et active.​​ 

Notre société vieillie et l’impact des troubles neurologiques se fera sentir​​ de façon accrue dans les années futurs,​​ ​​ tant dans les pays développés que dans les pays en développement.​​ ​​ 

Rita Levi-Montalcini, lauréate du prix Nobel de médecine, a fait remarquer que "la charge des troubles neurologiques prend des proportions importantes dans les pays où le pourcentage de la population​​ âgée de plus de 65 ans augment".​​ 

"Il est essentiel de préparer les soignants et les sociétés à répondre aux besoins des personnes âgées", précise l’OMS.

Les​​ personnes âgées en institution,​​ qu’elles soient atteintes de démences ou de déficiences physiques ou psychologiques,​​ rencontrent​​ toutes​​ de grandes difficultés pour​​ communiquer.​​ 

Certaines,​​ enfermées dans leur souffrance, leurs​​ doutes, leurs souvenirs​​ se trouvaient dans l’incapacité pathologique​​ de s’exprimer.​​ Pour d’autres​​ repliées sur​​ elles-mêmes,​​ elles​​ peuvent​​ perdrent​​ le goût de communiquer.

Comment leur redonner​​ cette​​ envie de communiquer, de​​ créer, de jouer, d’écouter de ressentir, d’être ? 

Partant de​​ cette​​ problématique, comment​​ peut-on​​ aider​​ ces​​ êtres​​ à ne pas sombrer dans le repli complet, coupée de tout contact ? Phénomène d’isolement qui accélère la désocialisation, les troubles cognitifs, comportementaux,​​ émotionnels​​ et​​ accélère  la perte d’autonomie, rendant la prise​​ en charge de la personne plus lourde​​ et plus difficile.​​ 

Au vue des nombreuses études réalisées,​​ l’hypothèse est​​ que la musicothérapie, comprenant plusieurs​​ techniques​​ et utilisant les sons​​ sous toutes​​ leurs​​ formes,​​ ouvre​​ les canaux de​​ la​​ communication​​ permettant à ces personnes​​ de rester en lien avec elle-même et​​ avec​​ ​​ l’entourage.

L’objectif principal​​ est​​ de rétablir ou de préserver des moyens de communication,​​ l’objectif secondaire​​ est​​ de réduire les​​ troubles​​ affectifs​​ et​​ les troubles​​ comportementaux​​ tels que​​ l’anxiété​​ et​​ la perte des​​ repères temporo-spatiaux.​​ 

Parlons du vieillissement, la personne âgée en institution​​ 

La​​ problématique concernant la personne âgée​​ dépendante placée​​ dans l’institution.​​ Mais comme​​ le​​ ​​ précise​​ l’OMS,​​ la vieillesse​​ est un phénomène planétaire. Reprenons brièvement ce qu’est le vieillissement​​ normal dans un premier temps puis ​​ le placement​​ de la personne âgée​​ ​​ en institution avant de parler des personnes​​ âgées rencontrées​​ dans certaines institutions.​​ 

Pourquoi la population vieillit-elle?

Un article émanant de l’OMS précise « que le vieillissement de la population mondiale tient à la baisse constante des taux de fécondité et à l’allongement de l’espérance de vie. Cette évolution démographique se traduit par un accroissement du nombre et du pourcentage de personnes de plus de 60 ans. En conséquence, nous nous approchons à grands pas du jour où les seniors seront plus nombreux que les juniors – situation historique sans précédent! Il est donc essentiel de préparer les soignants et les sociétés à répondre aux besoins des personnes âgées.

Cependant la longévité est un signe de bonne santé, cela indique que la santé s’améliore partout dans le monde.​​ On compte, au niveau mondial, 650 millions de personnes âgées de 60 ans ou plus et on prévoit qu’il y en aura deux milliards d’ici 2050. »

« La définition du ​​ vieillissement normal (sénescence) se manifeste au cours de la vie par un ensemble de modifications sur le plan physique et psychique. Les modifications physiques concernent, entre autres, la force musculaire, l’équilibre, les capacités cardiovasculaires, endocriniennes et sexuelles. Les changements intellectuels touchent aussi bien le langage, l’acquisition et le maintien des connaissances et des savoir-faire que la mémoire ou l’émotivité. Toutes ces modifications sont inégales d’un individu à l’autre ». 37

La personne âgée​​ est soumise​​ à ces changements mais peut accepter d’abandonner les ​​​​ prétentions antérieures pour en investir de nouvelles ajustées à la nouvelle situation.​​ Bien heureusement la vieillesse est bien vécue par un grand nombre. J’ajouterais,​​ pour émettre une parenthèse positive,​​ que nous pouvons constater​​ aussi​​ que nombreux sont ceux qui profitent de ce moment de vie pour voyager, apprendre, prendre le temps de vivre, s’occuper de leur famille etc.ueue

Un dessin de Wolinski montre à ce sujet un groupe de séniors plein de santé hilares et heureux de vivre… (Paris match, août 2006) .Mais là​​ n’est pas le sujet traité...

Que​​ signifie​​ la​​ vieillesse​​ pathologique​​ ayant pour conséquences​​ la perte d’autonomie, la dépendance​​ ​​ ainsi que​​ l’entrée​​ en institution.​​ ue

Le vieillissement pathologique peut être psychique ou physique. Il se caractérise par une altération des facultés mentales, par une réduction acquise des capacités cognitives qui retentissent sur la vie de la personne et entraine la perte d’autonomie, par un affaiblissement profond du psychisme global et progressif qui altère les fonctions intellectuelles basales et désintègre les conduites sociales.

Rappel sur l’autonomie : elle se définie par​​ ​​ la faculté d’agir par soi même

Rappel sur la dépendance :​​ La​​ dépendance​​ est l’incapacité de réaliser les actes de la vie courante sans l’aide d’une tierce personne, en raison de l’âge ou du​​ handicap.

Rappel sur le​​ placement en institution​​ qui​​ peut être​​ ​​ un moment douloureux pour la personne et son entourage.​​ Il y a cependant différents types de placements :​​ 

  • L’entrée volontaire,​​ ​​ la personne ne supporte plus la solitude, elle recherche la sécurité, cette entrée est réfléchie et est de ce fait mieux vécue

  • Le placement raisonnable,​​ pas de solution possible en perspective, la personne subie cette situation

  • Le placement autoritaire, placement contre avis de la personne. Il y aura des répercussions sur son comportement, sur son humeur. Anxiété, agressivité, démence, dépression

  • Le placement hospitalier (suite à un problème de santé), la personne subira ce placement​​ car souvent il s’agit de solution d’urgence et non préparée.38

Au sein de l’institution, la personne est prise en charge tant sur le plan médical, que psychologique et que de nombreuses actions sont menées pour son​​ bien-être.​​ 

La musicothérapie pouvant être appliquée sur les​​ différentes pathologies​​ :

 

  • Accident cardio-vasculaire :​​ Maladies​​ qui concernent le​​ cœur​​ et la​​ circulation sanguine​​ ayant pour conséquences des ​​ paralysies, s'accompagnant de difficultés à déglutir, à parler et à réaliser les activités quotidiennes. De nombreux autres troubles peuvent se manifester :​​ troubles de la mémoire, de la pensée, de l'apprentissage, des émotions, rétrécissement du champ visuel périphérique,​​ baisse de l'audition.​​ (Sources​​ internet wikipedia, E. santé.fr)

  • Diabète :​​ Le diabète est un dysfonctionnement du système de régulation de la​​ glycémie, les conséquences, avec le temps, sont d’endommager le cœur, les vaisseaux sanguins, les yeux, les reins et les nerfs. (Sources internet wikipédidia, OMS)

  • Cancer :​​ Le cancer est une anomalie, un dysfonctionnement qui touche des cellules de notre organisme.(source internet vulgaris médical),​​ les conséquences sont nombreuses et variées, dans le cas de la personne rencontrée, un affaiblissement général, une perte d’autonomie globale.

  • Troubles psychiatriques :​​ Différents troubles rencontrées, personnes venant de CAT, Trisomie :​​ Anomalie​​ chromosomique.​​ La trisomie en général empêche l'évolution du cerveau dite normale, cependant à force de stimulation, les porteurs de trisomie peuvent se développer tant sur le plan intellectuel, émotionnel que sur le plan professionnel, même si leur handicap ne leur permettra jamais d'atteindre l'âge mental d'un adulte. (source wikipédia)

  • Handicaps ​​ moteurs :​​ accidents, conséquence de la maladie, la vieillesse,

  • Différents types de démences​​ :​​ Atteinte des fonctions cognitives multiples, trouble de la mémoire, retentissement sur la vie socioprofessionnelle. Le déficit de démence exclu. La démence atteint les fonctions cérébrales, la mémoire, l’attention, le langage, affaiblissement psychique profond global et progressif.​​ 

La M. ALZHEIMER​​ est la première démence,​​ ​​ la seconde​​ est​​ la démence de​​ « corps de Levy ».39

Selon la distinction (American psychiatrie Association, 1994), il existe plusieurs types de démences autres que la maladie d’Alzheimer, démence vasculaire, démence due à d’autres affections générales (comme le VIH, le traumatisme crânien, la maladie de parkinson…) démence persistante induite par une substance (alcool, sédatifs..) et démences due à des étiologies multiples. Toutefois la maladie d’Alzheimer est la cause la plus courante (50 à 60% des cas).

La maladie d’Alzheimer 

​​ « Une ​​ personne ne se résume pas uniquement à sa mémoire. L'être humain a des sentiments, de l'imagination, de l'énergie, de la volonté et des principes."​​ O. SACKS​​ 

C. HOF​​ a dit​​ : « la maladie d’Alzheimer est avant tout une maladie de la communication : la personne désorientée voit peu à peu les mots lui échapper et son langage s’appauvrir. Afin d’éviter qu’elle ne sombre dans ​​ un mutisme et un état dépressif, il est approprié de lui proposer des formes de communication non verbales ».

Petit​​ ​​ Historique, 

En 1907, Aloïs Alzheimer décrivit pour la première fois les altérations anatomiques observées sur le cerveau d'une patiente de 51 ans, Auguste D. Atteinte de démence, elle présentait également​​ des​​ hallucinations​​ visuelles et des troubles de l'orientation. En 1911, Alzheimer découvrait un cas identique à celui d'Auguste D.

C'est le psychiatre​​ Emil Kraepelin​​ (1856-1926) qui proposa que la maladie porte le nom d'Alzheimer, du nom de son découvreur.40Elle concerne actuellement environ 850 000 personnes en France et 25 millions de personnes dans le monde. Elle survient en moyenne autour de 65 ans. Du fait du prolongement de l’espérance de vie, ​​ cette pathologie accompagnée d’autres​​ démences​​ (réduction acquise des capacités cognitives suffisamment importante​​ pour retentir sur la vie de la personne et entrainer une perte​​ d’autonomie) est un problème majeur de santé publique.​​ La ​​ maladie d'Alzheimer évolue de manière lente, sournoise et insidieuse pendant 8 à 10 ans. Perte d'autonomie, dépendance et hospitalisations accompagnent le quotidien des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer.​​ La démence sénile provoquée par la maladie d'Alzheimer est la plus fréquente des maladies dégénératives du cerveau chez les personnes vivant dans des pays développés : elle représente prés de ¾ de l'ensemble des démences. Les démences sont responsables de plus de 50 % des situations de dépendance des personnes âgées.​​ 41

Qu’est-ce qu’est la​​ maladie d’Alzheimer ?​​ (3)(4)(5)

En neuropathologie, il s’agit de la rencontre de deux processus dégénératifs différents :​​ 

Le premier processus est l’amyloïdogénèse ou pathologie APP, qui correspond au dysfonctionnement d’une protéine, nommée APP, au niveau cérébral cette protéine est un facteur de survie neuronal.​​ Le deuxième facteur est l’agrégation de la protéine de Tau sous forme de filaments pathologique dans les cellules nerveuses. Il s’agit du processus de dégénérescence neurofibrilaire ou pathologie de TAU ou ​​ Tauopathie.

Au niveau anatomique et clinique, il s’agit d’une affection du cerveau dite « neurodégénérative » du fait qu’elle entraine une disparition progressive des neurones.​​ Elle provoque une altération des facultés cognitives. L’extension des lésions cérébrales entrainent d’autres troubles qui réduisent progressivement l’autonomie de la personne. Elle apparaît plus souvent chez les personnes âgées, mais elle n’est pas une conséquence normale du vieillissement.​​ 

Les symptômes commencent souvent par des troubles de la mémoire, s’accompagnant de​​ changements surprenants dans les habitudes, (problèmes dans la gestion courante du quotidien, argent, déplacements, usage du téléphone). La personne est également incapable de trouver ses mots, confond les lieux et le temps et à des difficultés à suivre une conversation. Il y a aussi souvent une modification de son comportement.​​ ​​ 

Les facultés​​ cognitives sont touchées, on parle de​​ la maladie des 4 A, aphasie, apraxie, agnosie, auxquels il faut rajouter​​ les troubles de l’orientation​​ et​​ des fonctions exécutives.

Que sont les facultés cognitives ?

Il s’agit d’un ensemble de capacités telles que la mémoire, le raisonnement, les fonctions expressives (langage), fonctions réceptives (perception) permettant d’effectuer diverses activités. Ex : mémoriser un numéro de téléphone.

Les principales fonctions sont :

  • La mémoire : Ensemble de systèmes et sous systèmes indépendants mais en interaction. C’est la fonction qui permet de capter, d’encoder, de conserver et de restituer les stimulations et les informations que nous percevons. Elle met en jeu aussi bien les structures physiques que psychiques. Il n'existe pas une, mais des mémoires. En effet, on peut distinguer la mémoire sensorielle, la mémoire a court terme et la mémoire a long terme, la mémoire épisodique. Mémoire du travail, mémoire sémantique, système de représentation perceptive effet d’amorçage perceptif et mémoire procédurale.​​ 

La mémoire à​​ court terme​​ (exemple, mémoire du travail) limitée, maintien temporaire et manipulation d’informations pendant des tâches cognitives.

La mémoire à​​ long terme​​ (illimitée, informations qui durent plus longtemps)

La manifestation clinique de dysfonctionnement de la mémoire est un manque de vigilance,​​ un​​ ralentissement moteur,​​ des​​ difficultés de concentration, distrait, fatigable.​​ Il y a plusieurs mémoires :​​ 

-​​ La mémoire épisodique : Système impliqué dans le souvenir d’information vécues (souvenirs personnels), système le plus concerné par la plainte mnésique (se rappeler) (le jour de son mariage).

-​​ La​​ mémoire sémantique​​ ​​ =​​ « Ce que je sais » :​​ Fluence verbale, dénomination d’images, identification de visages célèbres, culture, connaissance sur le monde. La démence sémantique est la perte sévère du sens des mots, trouble de la compréhension. Connaissances scolaires.

-​​ La​​ mémoire procédurale​​ =​​ « Ce que je sais faire » :​​ Habileté, (faire du vélo, du piano) règles d’action peu verbalisables, fonctionne de façon automatique et rigide.

-​​ Système de représentation perceptive :​​ Acquisition et maintien des connaissances relatives à la forme et à la structure des mots, objets,​​ visages, etc..

  • L’attention

  • Les fonctions instrumentales (langage, praxies, gnosies)

  • Les fonctions exécutives​​ (raisonnement, planification, résolution de problèmes)

 

Les 4 A se distinguent par :​​ 

L’Amnésie, nous l’avons vu plus haut,​​ qui​​ est un trouble de la mémoire.

L’Aphasie est un trouble du langage​​ qui apparaît dans la majorité des cas, la personne à du mal à parler ou/et à du mal à comprendre ce qu’on lui dit au début.​​ 

Petit à petit les mots peuvent être inappropriés,​​ ou répétés. Cela peut aller jusqu’au mutisme, cependant, pour beaucoup ces troubles ne sont pas trop prononcés.

L’Apraxie est un trouble​​ des gestes,​​ il s’identifie au début par une écriture de moindre qualité puis sur des activités demandant un peu d’habileté, telles que le tricot, le bricolage..A un stade avancé, tous les gestes posent problème, tels que boutonner une veste, couper sa viande..Ces troubles génèrent une grande perte d’autonomie.​​ 

L’Agnosie est un trouble de la reconnaissance. La perception sensorielle est intacte, cependant la personne ne peut plus identifier l’objet ou/et la personne. Elle peut compenser par le toucher, sens plus longtemps préservé.​​ Lorsque l’agnosie est totale, la personne a perdue tous ses sens.​​ 

Troubles de l’orientation :

Il s’agit de la perte des repères dans le temps et dans l’espace, la personne ne sait plus le jour, l’heure etc., puis dans l’espace, elle ne sait plus où elle se trouve. Les troubles rencontrées dans cette maladie sont psycho comportementaux, émotionnels et affectifs.42

Les troubles principaux liés à la démence sont,​​ les troubles cognitifs,​​ ​​ comportementaux, ​​ affectifs et émotionnels :​​ 

Les troubles de​​ l'humeur,​​ l’anxiété​​ est l’une des manifestations les plus précoces. Elle se constate dès le début de la maladie car la personne est consciente de ses diminutions intellectuelles et physiques, puis au fur et à mesure elle va prendre de l’ampleur et se manifester par une agitation nocturne, des conduites d’opposition ou des déambulations.

A un stade évolué de la maladie, il peut exister une angoisse de l'abandon à l'origine d'une sollicitation permanente​​ ​​ et​​ épuisante​​ pour​​ l'entourage. Les réactions dépressives sont fréquentes au cours de la maladie. Par contre les véritables dépressions sont rares. Les états dépressifs s'expriment soit par un émoussement affectif, soit par des manifestations d'anxiété et d'irritabilité.​​ 

Les troubles de la personnalité et du comportement sont fréquents, tels que la perte de motivation, l’indifférence. Des réactions émotionnelles se traduisent par des épisodes d’excitation ou d’irritabilité.

L’'agitation​​ se caractérise par de​​ la déambulation ou des piétinements incessants, des activités répétitives sans but comme ranger et déranger des objets, plier et déplier des mouchoirs, aller constamment aux toilettes, se frotter les mains, s'habiller et se déshabiller, de troubles verbaux comme le rabâchage des mêmes mots. La fugue est également une manifestation d'agitation fréquente. Ces comportements se voient chez les patients à un stade évolué de la maladie.​​ 

Les comportements d'agressivité​​ sont beaucoup plus souvent verbaux (cris, injures) que physiques (coups, morsures). Ils surviennent généralement en réaction à un événement particulier : changement d'environnement qui apparaît étranger et inquiétant pour le malade, refus de la toilette, mauvaise interprétation d'un geste ou d'une parole de la famille ou du personnel soignant,.... Ils sont liés à la sévérité de la maladie et s'accompagnent souvent d'une aggravation de celle-ci.​​ 

Sont constatés également les troubles psychotiques, qui se manifestent par des idées délirantes, les hallucinations et les erreurs d'identification. Exemple, une​​ personne peut​​ supposer qu’un membre de sa famille lui a tout dérobé, qu’on lui a subtilisé son argent…​​ 

Cette pathologie s’accompagne également de troubles du sommeil, de troubles alimentaires, troubles d’incontinence.

Cette pathologie comporte​​ différents stades :

  • Léger​​ considérée souvent à tort comme des manifestations de vieillesse,​​ la personne peut être maintenue dans sa vie quotidienne.​​ 

  • Modérée, la sévérité des symptômes retentie​​ sur le quotidien de la personne, perte d’autonomie, difficulté à s’exprimer,​​ langage altéré, désorientation, plainte de la famille

  • Sévère, plus de capacité pour manger, marcher ou se déplacer seule, elle a perdu l’usage du langage. Une surveillance constante s’impose.

  • Terminal, perte​​ de motricité, nourrit par sonde, infection multiples qui provoque la mort.

Parmi les facteurs de risque de cette maladie​​ les chercheurs ont mis en évidence :

  • L’âge, le sexe (plus de femme), les facteurs de risques vasculaires, les antécédents familiaux, (risque très modéré).​​ 

La maladie d’Alzheimer​​ n’est pas facile à diagnostiquer. Une première consultation chez le​​ généraliste​​ permettra d’orienter la personne chez un spécialiste (neurologue,​​ gériatre,​​ centre de consultation mémoire). Le diagnostic est pluridisciplinaire : une évaluation neuropsychologique,​​ l’imagerie cérébrale,​​ divers examens​​ neurologique, psychologique, biologique.​​ Des tests des fonctions cognitives et de la mémoire sont actuellement utilisés tels que les MMS, test de la montre etc. Le test de Folstein permet de détecter le niveau de la maladie.

Enfin, des médecins ont établi une liste​​ de recommandations​​ qui réduiraient le risque de développement de la maladie :

  • Prévention des risques cardio-vasculaire

  • Nutrition équilibrée

  • Pratique d’activité physique

  • Activité impliquant une stimulation intellectuelle

  • Activités sociale, loisirs.

Il existe des​​ médicaments​​ qui peuvent ralentir l’évolution mais pas de traitement qui peut guérir.​​ Ce sont des​​ anticholinestérasiques​​ qui​​ peuvent permettre​​ de réduire ou de retarder les​​ symptômes. A ma connaissance et d’après mes différentes lectures​​ il s’agirait de :​​ (aricept, exelon, reminyl).​​ 

Les recherches continues, cependant, d’autres traitements non médicamenteux sont reconnus, je cite :

L’orthophonie, la psychomotricité, l’ergothérapie, le psychologue clinicien, et les approches telles que l’art thérapie, la musicothérapie….

Toutes ses approches sont appliquées en concertation avec l’équipe médicale.​​ 

Après avoir exposé​​ ​​ et décrit tous​​ les aspects médicaux, scientifiques​​ et avant d’aborder la prise en charge par une approche non médicamenteuse, la musicothérapie,​​ je vais parler de la « LA PERSONNE ».​​ 

En effet, n’oublions pas qu’il s’agit d’un être humain avec sa vie affective, ses émotions, ses sensations, ses sentiments, aspects qui eux perdurent. Ploton43est tenté de proposer que « s’il est un être affectif, intuitif et sensitif, c’est bien le sujet réputé dément sénile, qui peut être cela ».

Il ne faut jamais oublié que la personne âgée « démente » est une personne à part entière. Elle a un passé, des connaissances,​​ des souvenirs,​​ des besoins, des envies, des idées etc.​​ 

Son​​ comportement,​​ ses expressions,​​ ses réactions sont souvent​​ « décalées », « non conformes​​ à nos codes de communication habituels ».​​ Comme le souligne S.OGAY​​ « l’apparente indifférence affective du patient doit être reconnue comme le témoin de sa souffrance, inexprimable​​ autrement. Son comportement insolite, anarchique à nos yeux, peut s’interpréter comme une démonstration active de se faire comprendre ; elle a un sens en dehors de toute pathologie ».44​​ 

Nous devons donc,​​ face à ce constat,​​ redoubler de vigilance, afin de la détecter pour entrer en communication​​ et​​ ​​ désamorcer son anxiété.

S. OGAY dit : « Il s’agit d’identifier ses réactions affectives et émotionnelles, même, et surtout, s’il ne les exprime pas avec des mots. Il faut une observation fine pour les déceler, dans les faits de la vie quotidienne du « dément » et de son entourage, et en situation thérapeutique ». (7)

Notre attitude vis-à-vis d’elle est essentielle, il est très important d’entendre et de comprendre les réactions de ces personnes afin de les accueillir, de les voir,​​ d’accepter​​ ​​ leur cris, leur​​ gestes, leur mutisme.​​ 

​​ « Ils sont capables de percevoir la présence et l’attitude bienveillante ou malveillante des autres,​​ (…)​​ grâce à une​​ acuité intuitive accrue aux manifestations inconscientes d’autrui ».​​ S.OGAY

​​ « Lorsque le sujet âgé souffre de ne pas pouvoir communiquer avec ceux qui l’entourent et que la parole est insuffisante, le corps devient l’élément indispensable à la compréhension de la personne âgée. Le corps est le véhicule de la spontanéité » a observé M. Personne​​ 45​​ 

S.OGAY précise « Si le langage verbal est confus, peu clair, le langage corporel, lui est cohérent, se manifestant par des gestes, des mimiques qui sont autant de signaux à prendre en compte et traduisant non verbalement des ressentis ».​​ Les indices non verbaux de désarroi, tels que les fugues, l’agressivité, les troubles du sommeil et même les syndromes confusionnels, sont des expressions agies de l’anxiété du patient. Les cris, l’agitation, la déambulation représentent une décharge motrice à l’état brut instinctuel. »​​ (7)

Nous constatons qu’il s’agit d’une pathologie lourde voire très lourde​​ ​​ au fur et à mesure de son avancement. Elle nécessite majoritairement le placement en institution.

Qu’elles sont les​​ prises en charge non médicamenteuses existantes à l’heure actuelle ?​​ 

La prise en charge de la personne âgée dépendante en institution​​ en général​​ 

Il​​ est primordial d’utiliser des prises en charge non médicamenteuses afin de ​​ compléter le soin​​ prodigué​​ par une équipe pluri disciplinaire.​​ La stimulation corporelle​​ pratiquée par le psychomotricien, les apports techniques nécessaires au maintien de l’autonomie apporté par l’ergothérapeute,​​ l’intervention de​​ ​​ l’orthophoniste​​ sur les troubles oraux et écrits permettent de maintenir la personne plus active, autonome et soulage l’institution, les kinésithérapeutes également interviennent auprès de ces personnes​​ sur prescription médicale​​ tant pour éduquer, que ​​ rééduquer.​​ Pour la stimulation cognitive, des ateliers mémoire sont mis en place.

46« Ylieff (2000)​​ psychologue, Service de Psychologie de la Santé distingue trois types​​ de prise en charge :​​ 

  • dicale, nous l’avons déjà abordée plus haut,

  • Relationnelle, proposée par des psychiatres, psychologues, basée sur le travail psychique du sujet par la communication, l’écoute et le dialogue (s’inspirant des théories analytiques, systémiques ou humanistes – (Maisondieu (psychiatre), 1989, Ploton, (Pr. En gérontologie) 1995).

  • Réadaptative,​​ développée par des psychologues et des ergothérapeutes qui envisage l’étude, l’analyse et le traitement des troubles cognitifs, des conditions déficitaires, des perturbations comportementales et de l’humeur, en rapport avec la maladie, mais en réaction à l’environnement, l’entourage familial et le soignant.​​ (Ylieff, 1989, Van Der Linden, 1994).

La liste des​​ prises en charge est nombreuse, parmi celles​​ relevant d’une « approche psychothérapeutique »​​ de nombreuses études ont​​ relevé l’intérêt que revêt​​ la musicothérapie.

 

 

 

 

Toutes ces informations​​ ont fait l’objet de recherches approfondies et ont pris énormément de temps afin de les comprendre et les appliquer au mieux en collaboration et avec l’accord des médecins et des équipes de soins. Elles sont tirées de tous les différents articles cités en référence.

Il ne s’agit pas que d’informations théoriques, mais de pratiques effectuées auprès des personnes âgées/âgées dépendantes et​​ en ce qui concerne particulièrement​​ le chant auprès de personnes souffrant de dépression ou de troubles psychologiques ou psychiatriques.

Les ateliers pratiqués ont prouvé la véracité de ces informations à ma plus grande satisfaction qui​​ a​​ été de pouvoir apporter du​​ mieux-être​​ et de recevoir​​ des chants, des sourires, des danses, de la joie…

N’oublions pas :

« La musique est peut-être l’exemple unique de ce qu’aurait pu être - s’il n’y avait pas eu l’invention du langage, la formation des mots, l’analyse des idées - la communication des âmes ».  (Proust dans « A la recherche du temps perdu »).

« Il n’est pas un dément qui, pour un mort de cerveau, ne se révèle pas prodigieusement fécond et pertinent, pour peu qu’on sache faire preuve suffisamment d’empathie » Dr Louis PLOTON, extrait du livre Alzheimer communiquer grâce à la musicthérapie.de

 ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​ ​​​​ S. OGAY

 

1

​​ E.​​ Lecourt, livre découvrir la musicothérapie p. 21

2

​​ Source informatique wikipédia

3

​​ DUCOURNEAU G. musicothérapie, clinique, technique, formation Privat, Toulouse 1989 p 52

4

​​ S.OGAY Alzheimer, communiquer grâce à la musicothérapie, p. 47-48

5

​​ Extrait du cours de S. Guettin, musicothérapeute DU chu de montpellier

6

​​ Article du journal l’hebdo écrit par une journaliste scientifique, E. GORDON

7

​​ O.Sacks : l’homme qui prenait sa femme pour un chapeau

8

​​ BENEZON. R. Théorie de la musicothérapie, Ed non verbale, Bordeau 1992

9

​​ N.PORTO 95  « la musicothérapie, guide pratique pour se soigner avec la musique »

10

​​ J.Pierre Klein, Edition Que sais Je ? p. 84

11

​​ S.GUETIN, Cours de musicothérapie D.U Art thérapie, musicothérapie adapté aux sujets âgés, Université MTP1

12

​​ Verdeau –Paillès –le bilan psychomusicalde la personnalité, Courlay, Fuzeau (1981) 2004 nouvelle édition

13

​​ Edith Lecourt –découvrir la musicothérapie p 85

14

​​ Association Music care, site informatique

15

​​ Edith Lecourt, Découvrir la musicothérapie p 109,110,111

16

​​ S.OGAY communiquer grâce à la musicothérapie p. 58

17

​​ WINNICOTT D W jeu de réalité, NRF, paris 1971 P.10-13

18

​​ Benenzon R. op cit. p 62​​ 

19

​​ E.LECOURT découvrir la musicothérapie p 120

20

​​ Scherer op. cit p 13

21

​​ Jaedicka, 1957 , citation livre de H.K LESNIEWSKA P 62

22

​​ Association français de musicothérapie, site internet

23

​​ H.K. LESNIEWSKA dans son livre « Alzheimer, thérapie comportementale et art thérapie en institution p.57

24

​​ la pratique de la musicothérapie, ESF, 3éme édition, Paris 1986 p 15 et 152.

25

​​ DUCOURNEAU G. Musicothrépie, clinique, technique, formation, Privat, toulouse 1989, p 52

26

​​ (S.OGAY, communiquer grâce à la musicothérapie, p116)​​ 

27

​​ C.G.O.S du 1er​​ trimestre 2010, « de la musique avant toute chose » p. 20-21

28

​​ « Guetin S, Portet F, Picot MC, Defez C, Posent C, Blayac JP, Touchon J.​​ L’équipe Iserm U888, le service de neurologie, centre de mémoire et de ressources et de recherches, CHRU de Montpellier

29

​​ Holmes C, Chevalies A, Doyen C, Hodkinson S, Hopkins V.

30

​​ Cevasco AM. University of Alabama, USA.​​ PMID: 21275336 [PubMed - indexed for MEDLINE])

31

Han P,​​ Kwan M,​​ Chen D,​​ Yusoff SZ,​​ Chionh HL,​​ Goh J,​​ Yap P. Rehabilitation Department, Occupational Therapy,​​  ​​ ​​​​ 

 ​​ ​​​​ Department of Geriatric Medicine, Khoo Teck Puat Hospital, Alexandra Health Singapore, 90 Yishun Central, Singapore.

32

Zare M,​​ Ebrahimi AA,​​ Birashk B.PMID: 21086543 [PubMed - indexed for MEDLINE]

33

Cooke ML,​​ Moyle W,​​ Shum DH,​​ Harrison SD,​​ Murfield JE. Research Centre for Clinical and Community Practice​​  ​​​​ Innovation, Griffith University, Nathan, QLD, AustraliaBelgrave M.​​ The Florida State University, FL, USA.

 

 

34

​​ Snyder M, Chlan L.​​ Music therapy.​​ Annu Rev Nurs Res. 1999; 17:3-25.

35

​​ Grasel E, Wiltfang J, Kornhuber J.​​ Non-drug therapies for dementia: an overview of the current situation with regard to proof of effectiveness.​​ Dement Geriatr Cogn Disord. 2003; 15(3):115-25.

36

​​ Hulme C, Wright J, Crocker T, Oluboyede Y, House A.​​ Non-pharmacological approaches for dementia that informal carers might try or access: a systematic review.​​ Int J Geriatr Psychiatry. 2009.

37

 ​​ site de l’association IRIPS 

38

(Cours de Me GUIRAUDIE, psychologue clinicienne, chu de montpellier).

39

​​ (cours du Dr. A.GABELLE, chu de montpellier).

40

​​ (source wikipédia)

41

(cours du Dr. A.GABELLES​​ , chu de montpellier).

4​​ (source wikipédia)

​​ ( association France Alzheimer). 

42

​​ cours du Dr. A.GABELLES , chu de montpellier

43

​​ PLOTON, Op.Cit.p.115

44

​​ S.OGAY « Alzheimer, communiquer grâce à la musicothérapie »p.25,26,27

45

​​ .PERSONNE M. Le corps du malade âgé, Pathologie de la vieillesse et relations de soins. Prvat, Toulouse, 1994 p 1

46

​​ H.K. LESNIEWSKA, « Alzheimer, thérapie comportementale et art thérapie en institution p.20

2